Moqueries, insultes et rumeurs dans le cyberespace
Les victimations les plus rapportées en ligne concernent les moqueries et insultes à propos du poids, de la taille ou de toute autre particularité physique : elles touchent 16,6% des élèves au moins une fois dont 10% des élèves une ou deux fois, et 6,6% trois et plus. Les ru – meurs sont rapportées également dans des proportions significatives puisque 8,5% d’élèves y ont été confron – té-e-s une ou deux fois et 2,3% trois fois et plus. D’un point de vue général, il faut d’abord retenir que le nombre de victimations verbales ou psycholo – giques dans le cyberespace est plus réduit que celui des violences en présentiel signalées par les élèves. L’expérience des moqueries ou des insultes est plus forte au sein de l’établissement qu’en ligne : ce sont près de 35,7% des élèves qui subissent des moqueries depuis le début de l’année scolaire au collège ou au lycée sur leur poids ou leur taille par exemple, contre 16,8% en ligne. Les insultes racistes ou liées à la religion sont également plus réduites en ligne. Il est intéressant de constater qu’à la différence des victimations en présentiel, la proportion de ces cyberviolences verbales est fortement corrélée au fait d’être une fille ou un garçon. Cette corrélation peut être significative des faits de cybersexisme tels que défi – nis dans la revue de littérature. Ce sont ainsi 20,6% des filles qui rapportent des moqueries ou insultes en ligne sur leur apparence physique, contre 13% des garçons, et elles sont presque deux fois plus nombreuses que les garçons à signaler avoir subi ces moqueries une à deux fois. Si les rumeurs sont moins rapportées, elles sont deux fois plus rapportées chez les filles que chez les garçons : les filles sont 10,7% à signaler y avoir été confrontées une à deux fois, et 2,6% trois fois ou plus, soit 13,3% au total contre 6,3% des garçons.