Le libre marché et l’intérêt général
Mes collègues le savent : je plaide le libre marché. Pour autant, je ne le défends pas de manière irrationnelle. Dernièrement, par exemple, je me suis assisté à un séminaire au cours duquel j’ai même dû en spécifier les limites. Car le libre marché dévoile à mes yeux une limite dès lors qu’on s’intéresse à la question environnementale. Le plus simple, à mon avis, consiste à prendre un exemple. Lorsqu’une industrie polluante se penche sur ses comptes, il s’intéresse à ses bénéfices et dépenses. Chaque entreprise manque néanmoins de tenir compte des frais qu’il suscite à tous les autres industriels : le coût de la surexploitation des ressources, en particulier. Pourtant, le coût matériel pour l’ensemble de la société est la plupart du temps supérieur aux coûts supportés par chaque industriel. Quand chaque industrie ne considère que sa propre activité, elle méconnaît le coût réel et la question de l’intérêt général. De fait, la pollution surpasse le niveau socialement souhaitable, parce que les industriels se cantonnent à leurs intérêts individuels et portent atteinte à ceux de la société. Bref, la somme de tous les choix individuels n’aboutit pas à un résultat socialement optimal. C’est vraiment là un exemple clair où le libre marché ne peut être une solution en soi. Seule une intervention publique est apte à y mettre de l’ordre. Parce que livrés à eux-mêmes, des producteurs, les acheteurs, voire des pays tout entiers, ne s’occupent pas des conséquences de leurs actions sur le monde. Il est donc vital de mettre en place des solutions contraignantes pour que chaque acteur de l’industrie doit donc, d’une manière ou d’une autre, être sensibilisé au respect de l’intérêt général. Pour terminer, j’aimerais dire un mot sur ce séminaire que j’ai suivi à Barcelone. Ma boîte a choisi une agence différente pour l’organiser, et le moins qu’on puisse dire, c’est que personne n’a eu à le regretter. Je vous mets en lien le site de l’agence, si vous souhaitez jeter un coup d’oeil.