Comprendre le phénomène Londres
Manuel Appert propose une lecture globale de Londres, afin de mettre en exergue le contexte dans lequel la capitale britannique accueillera les Jeux en cet été 2012. Tout d’abord, il présente la situation de la gouvernance de Londres, en tant que ville globale notamment. D’autre part, il propose une lecture des dynamiques métropolitaines dans la métropole britannique. Ensuite, il illustre l’alibi que constituent les Jeux Olympiques pour la métropole londonienne, avec la reterritorialisation de Stratford, quartier à l’Est du centre londonien. Enfin, le conférencier propose des perspectives pour la ville globale, suite à la crise économique que subit le monde depuis 2008. Plus exactement, la conférence invite à répondre aux questions suivantes : Dans quel contexte la ville de Londres accueille-t-elle les Jeux Olympiques d’été ? Comment les acteurs les organisent-ils ? Par ailleurs, cette organisation internationale soulève des enjeux pour une ville globale, mais aussi pour l’intégralité d’un quartier. Dans quels buts Londres transforme et reterritorialise-t-elle ce quartier de Stratford ? Afin de comprendre les dynamiques actuelles de la métropole londonienne, Manuel Appert présente le contexte métropolitain sur lequel la ville s’est développée. Londres est né et s’est reproduite plus par accident que par une réelle planification. En effet, Londres a connu un réel développement urbain au cours du XIXe siècle, où sa population est passée de 1 million d’habitants en 1801 à presque 6.6 millions à la fin du siècle, en 1901. Le transport ferroviaire a été le facteur dominant dans cette extension spatiale. A la différence de la capitale française, Paris, où la densité de population de population est très forte au sein de l’aire urbaine, Londres reste une capitale avec une densité modeste. En se positionnant comme un des places fortes financières à partir du XIXe siècle, Londres est polarisée par deux pôles : le quartier de la City et celui de Westminster. Comme tous les processus de métropolisation, le centre londonien a absorbé des villes et des villages des alentours de la capitale, ce qui a créé un espace polycentrique, avec plusieurs pôles correspondant à ces villes englobées. L’organisation de la vie quotidienne est donc multipolaire. Jusqu’au début du XXe siècle, la croissance urbaine et les choix urbanistiques de Londres sont donc plutôt spontanés. Source: séminaire Londres.