L’Espagne calme les ardeurs des Catalans
Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu’il ferait le nécessaire pour mettre fin aux violences en Catalogne, où des affrontements entre les partisans de l’indépendance régionale et la police ont blessé plus de 200 personnes en deux jours. « Tout est préparé et (le gouvernement) agira, si nécessaire, avec fermeté, proportionnalité et unité », a déclaré le gouvernement dans une déclaration. Le Premier ministre par intérim, Pedro Sánchez, était en réunion avec d’autres dirigeants politiques nationaux. Il n’exclut aucun scénario. De nombreuses personnes en Catalogne se sont longtemps battues pour une séparation de l’Espagne et devenir un nouveau pays européen. Les manifestations ont traditionnellement été pacifiques mais pas toujours. De violents affrontements ont éclaté à Barcelone et dans d’autres villes catalanes après que la Cour suprême espagnole ait condamné lundi neuf dirigeants séparatistes catalans à de lourdes peines de prison pour leurs efforts en vue de l’indépendance, en octobre 2017. Des émeutes ont éclaté mardi soir, lorsque la police de Barcelone a annoncé que 40 000 manifestants avaient fait la navette rues près du bureau du représentant du gouvernement de l’Espagne. Les manifestants ont renversé des barrières métalliques, incendié des poubelles et jeté des pétards sur la police. Les policiers en infériorité numérique ont utilisé des balles en mousse, des matraques et des boucliers pour affronter les groupes dans des affrontements tendus dans les rues de Barcelone. Barcelona Abierta, une organisation représentant les entreprises du centre-ville de Barcelone, a déclaré que la violence dans la ville avait causé « des pertes considérables » et « porté gravement atteinte » à l’image de la destination touristique populaire à l’étranger. Le tumulte a incité Sánchez, qui se prépare pour les élections générales du 10 novembre, à consulter son parti et d’autres personnalités, dont certaines le pressent de prendre des mesures plus fermes. Albert Rivera, dirigeant du parti Ciudadanos (Citoyens), s’est rendu dans la capitale catalane, Barcelone, et a déclaré que son pays était sous le coup d’un « état d’urgence ». Source : séminaire Espagne.