Mort du chef militaire de l’EI
Le gouvernement afghan et l’armée américaine ont confirmé, dimanche, la mort du chef de l’organisation de l’État islamique en Afghanistan, Abdul Hasib, lors d’une opération conjointe des forces américaines et locales fin avril. Le chef de l’organisation de l’État islamique (EI) en Afghanistan, Abdul Hasib, a été tué lors d’une opération conjointe des forces américaines et locales dans l’est du pays fin avril, ont affirmé, dimanche 7 mai, le gouvernement afghan et l’armée américaine. « Plusieurs autres responsables de haut rang » de l’organisation ont également été tués ainsi que 35 combattants, au cours de ce raid mené par des commandos afghans en partenariat avec les forces américaines, précise le quartier général des forces américaines en Afghanistan dans un communiqué. « Cette opération conjointe réussie constitue un nouveau pas important dans notre campagne résolue pour anéantir l’EI-K en 2017 », souligne le patron des forces américaines à Kaboul, le général John Nicholson qui dispose de 8 400 hommes en Afghanistan sous bannière de l’Otan. « C’est le second Emir de l’EI que nous tuons en neuf mois avec des dizaines d’autres chefs et des centaines de leurs combattants». Dans une déclaration distincte, la présidence afghane a de son côté confirmé « que Abdul Hasib, leader de l’EI-Khorasan (appellation de la branche locale de l’EI en Afghanistan, ndlr) a été tué dans la province du Nangarhar », frontalière du Pakistan et fief de l’EI. Kaboul s’est par ailleurs « engagé à poursuivre les opérations contre Daesh (acronyme arabe de l’EI) et contre les autres terroristes jusqu’à ce qu’ils soient anéantis ». Le Pentagone avait déjà annoncé le 29 avril, sans pouvoir la confirmer, la mort « probable » de Abdul Hasib lors d’une opération qui avait couté la vie à deux Rangers américains, possiblement tués par des « tirs amis ». Par ailleurs, la présidence afghane et le QG américain affirment qu’Abdul Hasib est celui qui avait « ordonné l’attaque contre l’hôpital militaire à Kaboul » le 8 mars. Officiellement, l’opération, très bien préparée et qui avait duré plus de six heures, avait fait une cinquantaine de tués, mais largement plus du double selon des sources de sécurité. Les forces américaines ont lancé début mars une offensive anti-EI dans le Nangarhar afin d’en déloger les islamistes « et d’envoyer un message clair à l’EI selon lequel il n’y aura pas de sanctuaire pour ses combattants en Afghanistan ». L’armée américaine a notamment largué le 13 avril la plus puissante bombe conventionnelle de son arsenal sur des positions souterraines de l’EI dans le district d’Achin, au Nangarhar, faisant 96 tués parmi les jihadistes.