Interrogations après l’attaque d’une déchetterie dans l’Essonne
Six personnes sont parvenues à dégrader ou incendier une cinquantaine de camions-poubelles dans la nuit de dimanche à lundi à Wissous. Le préjudice est estimé à un million d’euros. Sept véhicules incendiés, 44 autres vandalisés, le tout en quelques minutes: le site privé de collecte de déchets ménagers de Wissous, dans l’Essonne, a été le théâtre d’un acte de vandalisme impressionnant dans la nuit de dimanche à lundi. À 1h30 du matin, six individus ont découpé les grillages qui délimitent le périmètre, avant de ligoter le gardien de nuit et de commettre leurs méfaits. Après avoir répandu de l’essence dans les cabines, ils ont mis le feu à sept véhicules, qui ont intégralement brûlé. Quarante-quatre autres véhicules ont été endommagés avec notamment les vitres brisées. La journée des employés commençant à 4h30, personne n’est alors sur les lieux et n’a donc été blessé. Le gardien, bien que choqué, a réussi à se défaire de ses liens pour immédiatement alerter les forces de l’ordre et les pompiers. Ceux-ci sont intervenus rapidement pour éteindre les flammes, mais les dégâts sont considérables: à 160.000 euros en moyenne le véhicule, le préjudice est évalué à environ un million d’euros selon la Direction départementale de la sécurité publique de l’Essonne, en charge de l’enquête. Le coup est d’autant plus dur qu’Europe Services Déchets, exploitant du site, a «déjà été confronté à des actes de vandalisme» rappelle au Figaro Thierry Roudot, directeur de la société. À la fin du mois de décembre 2016, dix camions-poubelles avaient en effet déjà été incendiés, selon le même mode opératoire. «C’est inquiétant, on se pose des questions. On ne comprend vraiment pas le but de ces actes. Bien sûr il y a de la concurrence, mais on ne veut pas y croire, il y a d’autres moyens de régler des conflits.»